Plus rien...
Dimanche dernier juste après avoir déjeuné nous sommes affalés tels des lions de mer semi-commateux avec un livre à la main, clairement nous glandons sévère lorsque le téléphone me tire méchamment de ma douce léthargie...
C'est mon pote Jean Marc qui me demande si je vois les fumées du départ de feu "tu déconnes Jean Marc, bon attends je sors sur la terrasse... mais s'il y avait un incendie j'entendrais... OH PUTAIN, bon je te laisse mec on se tient au courant"
Ce cliché est pris depuis notre maison à 14 heures, entre les deux départs de feu et nous, une route à quatre voies et trois kilomètres de pins quasi-impénétrables par des engins.
Aussitôt des moyens importants vraiment très impressionnants se sont mis en place des pompiers par centaines, hélicoptéres, avions Dash et Canadairs mais il y avait du vent et comme ailleurs il n'a pas plu depuis plusieurs mois. La route 4 voies entre Bordeaux et le Cap Ferret a été coupée pour laisser libre cours aux équipes de secours...
Un petit lottissement est évacué, d'autres sont avertis d'une possible évacuation, les vents sont tourbillonnants la situation est angoissante, les hommes se battent mais la nature dispose et se rit des moyens disponibles et de la folie de quelques fous criminels.
En fin de soirée le feu était contenu le vent s'était calmé est les secours ont très bien travaillé, chapeau bas Mesdames et Messieurs...
Aujourd'hui le ciel est bleu et il ne pleut toujours pas... à 7 heures ce matin j'offre à Michel un café et on tape la discute deux minutes, Michel est tous les jours devant la boulangerie avec son chapeau posé au sol... ce matin Michel se raconte sa caravane posée dans les bois depuis 3 ans a brûlé, il est parti juste à temps il ne possède plus rien.