Pleurent, les murs...
Nous sommes arrivés à la capitale hier en début de soirée, absolument pas pour faire un pied de nez à ce "merveilleux confinement qui n'en est pas un, mais le con qui va se faire prendre sans attestation 'tarrr ta gueule" non, simplement parce que nous avons à nous occuper d'un appartement désormais vacant... bref, on est là pour affaires et puis, pour à faire, pas vraiment la crise de franche rigolade.
Evidemment ce matin je déboule de l'appart' pour acheter quelques subsistances, histoire de subsister... samedi matin direct philippe Auguste, le marché, le premier l'arabe pas juste celui qui suit non, le premier l'arabe.
"1 Eulô, 1 Eulô 1 Eulô 1 Eulô, léz orang' du Mallloc 1 Eulô, Mâdam' uiii Mâdam' 1 Eulô 1 Eulô ... 1 Eulô 1 Eulô 1 Eulô"
Déjà, à 100 mètres tu les entends t'interpeller, c'est gai, eux ils sont vivants ils ont froid, ils en chient grave ils travaillent déjà depuis des heures déjà ils ont porté des centaines de kilos, et puis toutes ces senteurs ce tas impressionnant d'herbes fraîches, la menthe les différents persils, le thym le laurier... 1 Eulô 1 Eulô, uiii M'sieur 1 Eulô !
Un café vite avalé et puis je fais le tour du quartier juste histoire de me dégourdir les jambes, mes yeux sont accrochés partout, j'aime autant arriver dans Paris que d'en repartir.
ici on résiste comme on peut...
Là, je suis totalement d'accord, 'tain où est ma carte bancaire !
ici c'est l'image qui me plaît, c'est tout.
Et puis là en rentrant, juste à l'entrée du père Lachaise, une manif' une putain de manif oh "ils" étaient au moins, un bon 150 personnes... l'anniversaire de la commune dans l'absolue indifférence générale, un groupe de vieux briscards sous leurs banderoles rouges, "parti ouvrier" des tronches pas possibles de révolutionnaires façon début XXéme, des barbes à la jules Guesdes (pas parce que c'est à la mode d'être barbu, hein) la casquette à la gavroche, le velours élimé... des convictions ou la foi, je ne sais pas.