En guise en guise, en guise en guise en guise en guise en guîîîîîse...
Printemps 1980, nous sommes assis dans l'herbe fraîche avec les copains sur les terres de la ferme du Tourp à Omonville-la-Rogue au coeur de la Hague, là ou précisément Polanski à tourné deux ans plus tôt son "Tess d'Uberville" les roadies sont en train de terminer les dernières installations... En cette fin de semaine, sur la scène pour ce festival anti-nucléaire nous attendons quelques pointures, des gens comme Taxi Girl, Ganafoul, Bijou et Jacques Higelin d'autres dont j'ai oublié le nom.
Il est encore tôt dans l'après-midi lorsque un type prend le micro sans être annoncé, en costume avec seulement une guitare sèche et il entonne trois ou quatre chansons qui me sont inconnues et je ne suis pas le seul parce que quelques sifflets fusent des post-babacool's déjà chargés en bière et postés en limite de scène on reconnu marcel Amont... pour ces cons il n'avait rien à foutre là, mal leur en à pris lorsqu'il les a retrouvés back-stage !
Plus de vingt ans plus tard alors que nous randonnons en famille sur le chemin de la mâture en vallée d'Aspe, dans les Pyrennées, nous demandons notre chemin à un couple venant face à nous le Monsieur me répond avec un accent local tout autant local que le béret Béarnais qu'il portait sur le crâne.... nous sommes un premier janvier nous échangeons quelques phrases et des souhaits pour l'année qui s'annonce, c'est sympathique et au moment de nous séparer la femme que j'aime interpelle ce Monsieur "votre visage me dit quelque chose mais..." et sans l'ombre d'un quelconque accent retirant son béret "oh c'est tout à fait possible Madame, je m'appelle marcel Amont, au-revoir Messieurs Dames..."
Le 8 mars buvant mon premier café c'est France Inter qui m'annonce le décès du fantaisiste... eh merde, j'avoue l'avoir presque oublié, mais illico je nous revois avec mes parents devant la télévison en noir et blanc avec ou sans annie Cordy faisant le pitre, jouant avec la salle faisant l'équilibriste "en guise en guise, en guise en guise en guise en guise en guîîîîse de parasol"