Mes universités... acte IV

30 novembre 2021

Avec la blonde on s'était embrassés, simplement embrassés, deux corps qui vibrent de désir et qui ne vont pas au delà de quelques chauds baisers.

Tout au long de la route je pense à cette étreinte et dès le matin suivant je suis à 8 heures autour d'un bureau, le retour sur terre, mais dans la semaine on s'appelle je ne me souviens plus si c'est moi ou ma blonde qui appelle l'autre, peu importe je retourne à Paris très rapidement elle vient me voir chez moi et ça colle de suite alors que nous sommes différents, très différents...

Au mois d'aout elle avait programmé des vacances en Italie avec deux copines instits comme elle, elle part donc aucune nouvelle pendant deux semaines. A son retour elle vient direct me surprendre à la sortie du taf un samedi soir, deux mois plus tard j'emmènage rue saint hubert dans le 11 ème !

Chez Renault j'ai tu ma relation ils n'en avaient rien à foutre et il se trouve qu'auparavant ils m'avaient refusé un nouveau secteur géographique plus "porteur" j'ai pris le prétexte de ce refus pour démissionner indiquant à mon patron que je montais à la capitale pour évoluer, ce qu'il a très bien pris, me félicitant même, je garderai en mémoire ce argument...

J'arrive donc à Paris logé chez ma belle mais sans aucune piste pour du travail, je m'aperçois très vite que l'on ne m'attend pas vraiment mais rue bleue dans le 9 éme, un petit garage Mercédès - Alpha-Roméo, là ça change de braquet j'ai beaucoup de difficulté à m'adapter, ça me change du discours des ouvriers d'usine qui achètent une automobile tous les dix ans et qui discutent pour un jeu de bavette ou le montage de l'autoradio sur la R 5.

Confronté à des personnages qui me dépassent je ne vends quasiment pas, je fais le larbin, le chauffeur occasionnel pour le service de certains clients je me souviens de ce diamantaire Franco Israelien qui ne m'a pas pardonné de refuser un cigare, refuser un Davidoff ! du patron d'une crystallerie généreux, de cette superbe prostituée dont je garais chaque soir la Porsche, d'un après-midi dans un camp gitan absolument impeccable, rutilant, porte des Lilas mais d'où j'ai eu la plus grande difficulté à repartir simplement parce qu'ils voulaient acheter la voiture à leurs conditions, à eux.

Pour ce garage j'ai fait le salon de l'automobile porte de versailles en tant que démonstrateur d'accessoires de luxe (des conneries genre pommeau de levier de vitesse en or gravé au initiales du proprio, l'imagination est assez féconde pour flatter l'égo contre de la monnaie) ultra fatigant, mais j'ai halluciné, mes yeux étaient trop petits pour absorber tout le spectacle que nous avions face à nous, ça sentait la frime et le gros fric et je ne récupérais que les infîmes miettes, c'était le jeu, j'ai appris.

Bref, je me débrouillais sauf que ma blonde devenait la femme de ma vie, simplement génial et nous avions soif d'être ensemble mais nos emplois du temps ne collaient pas vraiment, j'avais envie des mêmes vacances, pourquoi pas, j'allais chercher !!

Posté par Bleck et Bleck à 08:43 - Commentaires […] - Permalien [#]