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"Y en a un peu plus, j'vous l'mets quand même..."
10 mai 2020

Ah ben oui, mais là... c'est différent.

"Ce sera un grand jour lorsque nos écoles auront tout l'argent dont elles ont besoin et que l'armée de l'air devra organiser une vente de gâteaux pour acheter un bombardier"

(graffiti anonyme de rue, état de New-York fin des années 60)

 

 

 

Début 1976 je reviens à la vie civile après une année de service national qui m'a ouvert les yeux sur "l'autre"  j'y ai souffert non pas physiquement mais psychologiquement, j'étais très jeune j'avais devancé l'appel. Je suis revenu différent meilleur, mais différent.

Eté 1982 j'ai subi pendant quelques heures les affres de la garde à vue en gendarmerie. Erreur sur la personne j'étais au mauvais moment, au mauvais endroit quelques heures seulement, toutefois le froid des menotes, l'arme du gendarme pointée sur moi, l'enfermement dans un bureau sans un mot dans le noir attaché au radiateur... je m'en souviens.

Août 2012 ok, ces saloperies n'infestent plus mes organes vitaux je suis seul dans cette micro chambre et pour 4 semaines, l'hopital Saint-André en plein coeur de Bordeaux est d'un autre âge, la canicule sévit pas de climatisation, oui l'ensemble du personnel est remarquable, ma petite fenêtre donne sur une rue très animée juste là à quelques mètres... la vie.

Comme quelques millions d'individus aujourd'hui je subis un confinement... la belle affaire. Partout nous pouvons lire, entendre des "on aurait dû" "il aurait fallut que" de tous côté des critiques acerbes, viles et faciles.

Sans parler des authentiques malades, je ne nie pas que quelques milliers d'habitants de mon beau pays souffrent vraiment de leurs conditions de confinement, toutefois pour le reste, pour un peu de confort perdu un minimum de décence serait bienvenu.

Cette période étrange me renvoie à la gueule tous ces pauvres types qui subissent véritablement l'anéantissement de toute forme de liberté, quoiqu'ils aient fait antérieurement. Je ne peux pas oublier ces pauvres individus murés dans la maladie, dans le carcan d'un handicap majeur. A tous les perdants. A ces victimes d'enfermement arbitraire. A tous ceux qui se sont trompés, simplement. A ces femmes ces hommes hors normes... différents.

 

 

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Commentaires
C
Plus de nouvelles ! Bonnes nouvelles ?
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V
Un peu de mal avec ce texte. <br /> <br /> Je ne nie rien. Et d’ailleurs je n’ai jamais compris quoi que ce soit à l’ennui. Je veux dire qu’un moment de solitude est toujours l’occasion de s’élever un peu, si on s’en donne les moyens. <br /> <br /> Cependant, toute perte de liberté se défend de bon droit, à mon avis. Même une perte partielle.
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C
Merci mais parfois, ça pouvait aussi être tendu.
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D
Amen mon ami, amen :) Comme je le disais à ma frangine qui me racontait que sa fille de 12 ans ne "supportait plus" ce confinement (à l'américaine, donc de très très loin pas aussi "difficile" que ce que vous vivez en France), "fais-lui lire Anne Frank, ça lui changera les idées!"
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C
J'y ai pensé aussi, à tous ces gens que tu cites. Et je pense que les jérémiades sont loin d'être terminées. Dans ma vie, j'ai connu pas mal de pépins et je me suis toujours battu pour en sortir. Alors, se plaindre pour 55 jours de confinement, je trouve ça indécent et surtout cela prouve que les geignards ont bien peu de "vie intérieure" et obéissent, les yeux fermés, à des habitudes de vie dictées, hélas, par une société consumériste (pardon pour les grands mots). J'ai souvent connu ça avec mes élèves, routiniers au possible, mais quel bonheur quand l'un d'entre eux comprenait que l'on pouvait agir et surtout penser autrement. J'ai toujours eu pour but de leur faire découvrir la liberté que procure le sens critique. Mais je m'éloigne peut-être du sujet.
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"Y en a un peu plus, j'vous l'mets quand même..."
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