Un petit face aux grands...
L'autre jour, c'est à dire l'autre jour, je flanais dans notre librairie favorite à la recherche d'un récit de voyage sur les océans, je suis reparti avec un livre racontant l'aventure d'un ouvrier militant face aux géants de l'information nationale.
Philippe Poutou était ouvrier chez Ford à Blanquefort délégué syndical encarté à gauche pour certains à l'extrême gauche, il s'est présenté et pour la 2 éme fois à l'élection présidentielle l'année dernière. Poutou Salingue et Walilo sont membres du Nouveau Parti Anticapitalistes.
Dans ce bouquin on ne fait pas vraiment dans le roman à l'eau de roses, il s'agit d'un document, d'un récit traitant de l'intérieur avec des anecdotes souvent affligeantes parfois plutôt drôles qui pointent directement le rapport de la radicalité face à la domination écrasante des "grands" médias... et ça m'a plu.
Tout est combat, la prise de rdv, les malheureuses minutes de présence à l'écran VS les heures des "grands". Accepter ou refuser les compromissions, les cafés tièdes, le débat qui n'en est pas un, les mesquineries et autres sourires condescendants, les heures de TGV, les coupages de paroles incessants, les tournages annulés une heure avant, les jeux de rôles du "20 heures" qu'il refuse comme la photo comme les poignées de mains, philippe Poutou est là pour faire passer un message pour tenter de représenter ceux de tout en bas. Il sait pertinemment qu'il ne sera pas élu, inutile de répondre à la question "que ferez vous immédiatement après votre investiture ?" pas là pour le spectacle !
L'énorme majorité des médias appartiennent à des milliardaires, lui veut représenter les anticapitalistes y'a comme un couac !
Avec les salariés de ces médias aucun problême, grand respect de part et d'autre, il n'en est pas de même avec les Ellkabbach, les Salamé, les Elkrieff ou le pape du divertissement de C Huit ou les gens de C Niouze ou les gens de Chud Radio. Il y a deux trois photos prises sur le vif, deux trois photocopies de sms c'est assez édifiant, j'imaginais à peu près ça, mais ça fait du bien de me le remémorer...
"C'est pas parce que je n'ai pas de cravate que vous pouvez me couper"
philippe Poutou