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"Y en a un peu plus, j'vous l'mets quand même..."
7 décembre 2021

Mes universités, tadadam...

 

Remontant à Paris pour les fêtes de fin d'années et dans un wagon de première classe quasiment vide je fais tout le trajet avec un couple élégant (beaucoup) plus âgé que moi et nous parlons beaucoup, c'est décontracté sympathique, le train arrive en gare de Montparnasse naturellement on se quitte, sauf qu'au moment de descendre sur le quai le mari me donne une carte de visite "appelez-moi fin janvier" au revoir.

C'est comme ça qu'en février je me retrouve avec un autre type de mon âge et en fin d'après-midi dans une tour de Noisy le Grand, face à nous le dircom d'une société de pesage industriel que vient d'acquérir pour pas grand chose, bernard Tapie*

Nous n'évoquerons jamais avec mon nouveau partron le voyage en TGV, il sera débarqué deux ans plus tard et moi viré au bout de 7 ans, j'apprends pendant ces années le commerce aux professionnels ou "B to B" comme il faut mieux le dire dans les milieux informés.

Le commerce aux pros à ceci de plus intéressant pour moi que c'est nouveau, qu'en principe lorsque tu as a commercer avec un professionnel il a réellement besoin d'acheter et que ce n'est pas un lubie dictée par la mode ou la période de fin d'année ou pour faire plaisir à Tata Ghislaine... (en principe)

Mais surtout, surtout je vais découvrir en long en large et en travers la région du Sud Ouest et ça c'est génial pour moi, tout est neuf, les paysages sont variés je découvre des petits restos, des recettes locales, je cours les marchés, rapporte des confits, des asperges et des pruneaux mi-cuits, des magrets de canard... bon, de temps en temps il faut taper dedans, réaliser quelques objectifs chiffrés ou s'en approcher tout juste pour ne pas se faire virer... ça passe.

Jusqu'au jour où ça ne passe plus parce que le dircom à changé qu'il a de nouvelles ambitions, qu'il veut réjeunir son équipe, que ma tronche ne lui reviens pas bref, viré.

Viré juste au moment où notre premier enfant se pointe top, je reste à la maison pendant trois mois histoire de faire connaissance !

Mais il ne faut pas abuser du chômage, c'est mal.

Alors je participe à un recrutement dans un hôtel luxueux de l'aéroport de Toulouse, le soir même j'ai une proposition d'embauche de la part d'un patron Allemand ainsi que de son associée française... je suis même carrèment surpris parce que j'y allais à reculons à cet entretien, j'avais même plutôt la tête dans le sac, je ne me sentais pas à ma place, pas envie, vraiment.

Les deux premières années m'on paru vraiment très difficiles, faire le tampon élastique entre des mentalités très différentes et sur tous les points de vue entre la méthode germanique et celle des gascons, pas facile facile, un peu comme si le cochon était dans le maïs pour prendre une image locale. 

Ensuite disons que je me suis adapté, j'ai parfois montré des signes de bonne volonté et parfois je laissais couler, question de feeling ou de timing ou de démerdensicht, ça l'a fait, je ne me suis pas trop cassé la tête, j'ai surtout fait des rencontres que je n'aurais pas imaginé avec de faire un pareil taf, mon bilan est globalement positif franchement, d'ailleurs je suis resté dans cette boite jusqu'à ma retraite... 26 ans !

 

 

* (rien qu'à écrire ce nom, j'ai peur des com's à venir, déjà que l'évocation précédente de Bdx m'a inévitablement apporté son lot de commentaires relatifs à son ancien maire...  là, j'ai peur)

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Commentaires
M
Désolé d'avoir été si long ! Bonne soirée !
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N
Job pas évident avec la vie de couple la vie de famille. Quoique... Des fois ça peut faire du bien d'en sortir (du couple de la famille)...
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A
J'adore le récit de ta vie professionnelle, je n'en rate aucun épisode ! Merci :-)
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C
Battu, mon cher Bleck ! Pour moi, 33 ans dans une "boîte" qui en a aujourd’hui 50. Et je ne me suis jamais ennuyé (sauf les 6 derniers mois)
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D
Bravo d'avoir tenu 26 ans et joué le jeu pour ne pas trop en baver. Chercher, trouver, et commencer un nouveau job est épuisant et je comprends qu'au bout d'un moment on ait besoin de stabilité et de dépenser son temps et son énergie ailleurs. J'espère que je survivrai à mon nouveau boulot pendant 15 ans, c'est tout ce que je demande :)
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"Y en a un peu plus, j'vous l'mets quand même..."
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